26 juillet 2006

Je vous présente Jean-Pierre







Ce gars-lèa est soudeur et fait des sculptures écoeurantes. En voici juste une pour vous mettre l'eau à la bouche. Je vais essayer d'en poser d'autres.

Dr Fleau

Disons juste qu'ils manquent d'imagination...

Les tenanciers de bars au Québec chiâlent parce que leur clientèle fumeuse ne peut plus venir se donner le cancer dans leur établissements. Ceci cause bien sûr des mises à pieds (ce qui est réellement regrettable), mais aurait pu être amoindri si les sus-mentionnés tenanciers avaient la brillante idée de varier un peu leur clientèle en attirant à la place les non-fumeurs. Par exemple, en organisant plus de soirées thématiques, des concours, en rentrant des télés, des liens internet, des jeux, en servant autre chose que de la bière et du fort comme du café, des jus, des boissons différentes de l'habituel.

En plus, ils ont eu 8 mois pour se préparer au changement, alors s'ils n'ont rien fait, qu'ils fassent mea culpa et qu'ils cessent leur braillage. D'autres pays ont interdit la fumée dans les bars et restaurants depuis longtemps et tout se passe bien. Sûrement, certains emplois ont peut-être été éliminés, mais je crois qu'il faut regarder l'ensemble de la situation et du choix de société au lieu de s'attarder au quelques accidents de parcours. Si vous êtes de ceux qui ont perdu leur emploi à cause de l'élimination de la cigarette, vous m'en voyez désolé et ceci ne vous vise pas personnellement. Votre employeur ne s'est pas assez grouillé le cul pour assurer votre emploi, c'est tout. Avez-vous proposé des idées pour conserver votre emploi ? Des idées pour diversifier la clientèle et fidéliser la clientèle existante ? Si oui, bravo, et j'ai confiance que vous retrouverez autre chose rapidement. Si non, un peu d'initiative n'a jamais fait de tort à personne, vous savez.

En attendant, le taux de chômage au Québec est très bas en ce moment, les employeurs engagent. Et hop, on cogne aux portes. Bonne chance et MERDE.

Dr Fleau

25 juillet 2006

Vive le café LIBRE !

J'ai recommencé à travailler hier matin, sans doute comme des milliers d'entre vous après une ou plusieurs semaines de vacances bien méritées. Pendant que j'attendais en ligne à mon commerce de café préféré, un petit homme vêtu de pantalons cargo khaki, la chemise boutonnée presque hermétiquement et portant un béret est entré par une porte voisine. Il a crié :"Vive le Québec libre !" très fort, une fierté apparrente dans le regard. "Mets-en!", ai-je répondu, tout de go avec lui. Il poursuit en criant :"Les américains, les juifs, les chinois, CRRRRRR!" en se passant le pouce devant la gorge. Sans le vouloir, je me suis mis complice dans la folie de cet homme stupide et haineux.

Chers lecteurs, je l'avoue avec une certaine fierté, je désire voir l'indépendance du Québec de tout mon coeur. Nous sommes une nation, un peuple avec une culture indépendante et disticte de toutes les autres qui nous entourent sur le continent. Tout ce que nous voulons, c'est se faire reconnaître notre droit à l'autonomie pleine et entière afin de regarder l'avenir avec confiance.

Du monde comme le malade de ce-matin, aussi fervent soit-il à la cause, n'aide en rien à la cause. Il a probablement, à lui seul, empêché quelques personnes hésitantes à se joindre à la cause indépendentiste. Pire, la caissière m'a affirmé qu'il n'était pas aussi pire que ça d'habitude. Ça veut dire qu'il a fait d'autres sorties du même genre auparavant, quoique plus "modestes". Faire le signe de trancher la gorge de quelqu'un en public, même en diminuant l'ampleur du geste, ça reste un geste de violence et de haine pitoyable.

Nous n'avancerons pas vers notre but en se donnant en spectacle de la sorte. Contribuez à la force de la nation Québecoise en aidant votre prochain, affichez le drapeau bleu et blanc fleurdelysé dans votre cour, participez à la vie autour de vous et parlez de votre désir de voir un jour le Québec se tenir debout, fort et fier dans la cour internationale, côte-à-côte avec son vieux rival, le Canada.

Bon, je suis dû pour un autre café. Maison, celui-là. Noir, deux sucres.

Dr Fleau

On y va, Oniva ?

Lorsque nous avons emménagés ensemble, ma blonde et moi avions à faire un choix: soit on s'abonnait au câble, soit on s'abonnait à Internet. Devinez lequel nous avons choisi. Je vis maintenant depuis 5 ans sans télé numérique, sans SuperÉcran (les 4), Fox, HGTV, Z, Vrak, Télétoon et autres stations toutes plus imbéciles les unes que les autres (c'est quoi ça, Prise2 ? Ils donnent la chance aux mémés de revoir des vieux films qu'ils ne sont pas capables d'écouler à .99$ chez le SuperClub. Tétez les Baby-Boomers tant que vous le pouvez, vendeurs de signaux. Notre génération s'en vient.) Mais il se trouve que mon ordinosaure n'a pas suivi la montée technologique. C'est un P4, 1,66G, 20G. On est quand même loin de la machine à écrire. Mais la carte-mère est fatiguée et va bientôt rendre l'âme. Les tâches les plus simples lui sont tout à coup insurmontables, comme démarrer. Et rester ouvert une fois que le l'écran accepte mon mot de passe. Je vais donc devoir retourner dans l'antre des vendeurs d'ordis.
Il se trouve qu'un de nos copains a son commerce d'informatique, alors je pourrais juste lui prendre une carte-mère pour pas trop cher. Je tape présentement sur le portable de ma blonde. Une petite bombe. Pas pratique pour travailler les graphiques (l'écran est un peu petit pour mon usage) et le clavier est inconfortable, mais bon. Je vais prendre mon mal en patience.

Je voulais vous parler de Radio-Canada, un des 4 postes que je capte avec mon antenne Radio Shack. La télé canadienne francophone va diffuser une série qui s'appelle Oniva, comme On y va. Pourquoi tordre une phrase si simple ? 3 mots, 5 lettres en tout. Est-ce si dur ? D'ailleurs, la prononciation correcte serait Oh-niva, comme Oh-merta, Oh-siris, Oh-blong, Oh-nanique, Oh-my-darling-Clementine. C'est la pire concoction depuis les Oh-sties de Sponge Towels.

J'aime bien le français, je l'aime juste au point où j'essaie de bien le parler et bien l'écrire pour ne pas avoir l'air trop moron en public. En passant, si vous voyez des fautes ou des erreurs sur mon blog, n'hésitez pas à me le dire. Pourquoi certains publicistes croient-ils qu'il faut débiliser la télé pour aller chercher du public ? Sommes-nous rendus là ? Je soutiens que si Oniva était le nom de quelque chose, quelqu'un, d'un endroit réel ou non, ça passerait mieux. Au moins, ça serait un calembour. Mais non, c'est juste un cri de ralliement. La phrase "On y va" paraît beaucoup mieux dans la bouche d'enfants actifs que ce mot insipide et quasi-insultant à leur intelligence. La saison n'est pas encore commencée que je chiâle dessus. Peut-être l'émission aura-t-elle du mérite après tout. Le temps nous le dira. Au pire, on en verra les pires extraits dans une future saison de "Ici Louis-José Houde".

Dr Fleau

15 juillet 2006

Je me suis fait décoré

Je me suis fait tatoué cette semaine. J'avais déjà un petit tattoo sur le bras gauche (une clef de sol, très original), mais cette fois il est un peu plus élaboré. C'est un cartouche Égyptien avec le nom de ma fille, en hiéroglyphes, bien sûr. Je me le suis fait faire chez Rock Bizar à Rimouski par Marie-Sophie. Super fine, super bonne. Je vais me faire faire le nom de mon garçon une autre fois, budget et guérison oblige. De plus, j'habite pas Rimouski alors ça va attendre prochaine vacance.
Les tattoos c'est comme les chips à la télé; tu ne peux pas en avoir juste un.

Dr Fleau

11 juillet 2006

I've got Syd Barrett's bike

Syd Barrett, fondateur du groupe mythique Pink Floyd, est mort. Certains le considéraient comme un génie (comme mon ami Dave, par exemple), d'autres comme un osti de fucké. Je tangue entre les deux. C'est sûr que le gars avait un peu de talent (dans les années 60), avant de se détruire les neurones à grands coups de psychotropes et d'hallucinogènes. Mettons que si t'as besoin "d'ouvrir les portes de ton esprit" pour avoir de l'inspiration, c'est que t'as rien dans le crâne en partant. Un empoisonnement neurologique ne se qualifie pas de génie.

Anyway. pour ceux qui se demandent à quoi rime le titre, une chanson sur le tout premier album de Pink Floyd est "I've got a bike", qui va à peu près comme suit:

I've got a bike, you can ride it if you like
It's got a basket, a bell that rings
And things to make it look good

Répétez 12-15 fois et ça vous donne une idée de la toune. J'ai pas dû fumer assez de pot pour comprendre son génie.

Dégrise en paix

Dr Fleau

05 juillet 2006

La navette existe encore.

J'avoue être soulagé que la navette Discovery n'ait pas sauté au décollage. Elle revient dans 12 jours, je reste en haleine. Ces machines devraient être remplacées sinon entièrement revues avant un prochain vol.

Les navettes apportent, entre autres, des vivres aux astronautes dans la station spatiale. Si la dernière saute, et qu'il reste encore quelqu'un en orbite, on fait quoi ? Ça prendrait un méchant parachute. Pi des combines thermiques (avec la 'tite porte en arrière, le retour est assez long quand même). Pi des bonnes lunettes soleil. Oakley.

Un miracle, oui.

Dr Fleau

Enron perd son fondateur

Radio-Canada, dans son site anglophone www.cbc.ca, affiche la nouvelle que Kenneth Lay, grosse poche et actionnaire majoritaire d'Enron, est mort d'une crise cardiaque récemment. En soi, ce n'est pas tellement surprenant. 64 ans, à la tête de la plus grosse faillite de tous les temps, ayant perdu des milliards de dollars d'investisseurs de partout sur la planète à cause de fraudes, ça magane son homme. Ce qui est drôle c'est le titre évocateur qu'ils ont trouvé pour annoncer la nouvelle: Disgraced Enron founder Lay dead. Lay veut dire coucher. Le fondateur d'Enron Lay (son nom) est couché raide mort. Quel humour. Voir ici pour lire (en anglais).

La mort est bien la seule justice qu'il y ait sur cette terre.

Dr Fleau

04 juillet 2006

Et POUF! une autre navette...

La navette Discovery doit décoller cet après-midi du Cap Canaveral, comme les autres fois. Et comme les autres fois, un morceau de mousse isolante s'est détachée. Un tout petit bout disent-ils. Pas assez gros pour causer de dommages, disent-ils. Qui ils ? Eux !
Je souhaite seulement que tous les membres de l'équipage reviennent sains et saufs. Pas pour donner raison au gros Bush, bien sûr, mais 2 navettes parties en cendres c'est bien assez.

À défaut de faire couler de l'encre sur le sujet, mon sang en est.

Dr Fleau

30 juin 2006

Moi aussi, je veux des passe-droits !

Tout le monde est spécial. Tout le monde est unique. Alors, logiquement, personne ne l'est. À tout le moins, tout le monde l'est également, mais pas de la même façon. Ou je m'en vais avec ça ? Tout le monde veut se faire traiter de façon différente des autres. Nouvelle preuve, un groupe de Hutterite (je ne sais pas si c'est le terme correct en français) se sont vus octroyer le droit d'avoir des permis de conduire sans photos, parce que se faire prendre en photo contrevient, selon eux, au deuxième commandement de la bible, i.e. , en gros, "Tu ne feras pas d'image taillée". Mettons que c'est vague comme énoncé. Alors, ils ont voulu respecter Dieu au pied de la lettre, comme tout bon fondamentalistes qu'ils sont, et ont demandé de ne pas avoir de photos d'eux sur leur permis de conduire. Assez drôlement, sur leur page d'acceuil officielle, on voit des enfants sur des balançoires. Ça a l'air que les enfants ne doivent pas respecter Dieu, seulement les grands. Faut dire qu'ils se font baptiser seulement une fois adulte -pratique que je trouve pleine de bon sens, au moins- alors j'imagine que les jeunes non-baptisés échappent à la foudre du Bonhomme en Haut s'ils se font prendre en photo.

Voir ici pour lire (en anglais) l'article.

À quand les revendications pour ne pas avoir de permis du tout ? Je ne suis pas parano, je trouve seulement que certains ambitionnent pour des niaiseries. Leur photo de permis de conduire n'est pas une offense à Dieu, quand même. Une offense au bon goût et à l'esthétisme, sûrement, mais pas à Dieu.

Anyway, on est tous unique. Comme tout le monde.

Dr Fleau

29 juin 2006

Énergie propre et Égoïsme

Frères, camarades, patriotes, compagnons, confrères et autres Québecois, pi aussi les filles, on est grave. Depuis le temps qu'on parle d'énergie propre, renouvelable, respectueuse de l'environnement, me semble que le monde aurait compris que l'idée c'est de sauver la planète et assurer l'avenir de nos jeunes, pas juste de s'emplir nos poches et veiller à nos tomates, et seulement les nôtres.
Quelques villages à l'ouest de Montréal, capitale mondiale du j'suis-meilleur-que-toi, ont signé des pétitions pour empêcher la construction d'éoliennes dans leur voisinage, par ce qu'ils ont peur du bruit des turbines. Viarge. Nous avons enfin les moyens technologiques d'harnacher -presque gratuitement- une des puissances de la nature pour la transformer en électricité, et ces gens-là chiâlent que ça va faire du bruit. Préférez-vous une centrale nucléaire ? Une usine de charbon ? Un incinérateur au gaz naturel ? Un barrage sur toutes vos petits cours d'eau pour ramasser quelques miséables décawatts ? C'est encore un exemple du sydrome "pas dans ma cour". Les gens veulent manger du bacon, mais pas qu'on ouvre une porcherie. Ils veulent faire ramasser leur papier et sauver des arbres, mais la construction d'un centre de tri. Ils veulent chauffer leur maison à l'électricité et brancher 75 fils de lumières de couleur à Noël, mais pas d'éoliennes dans leur paysage. Osti, Come on !

Lisez ici pour les détails de qui sont les chiâleux.

Moi ? J'ai une fournaise bi-énergie, une maison bien isolée, de grandes fenêtres face au sud, une petite voiture économique, je vais travailler à vélo autant que je peux, je recycle et récupère. Ça arrive même que je rote et rouspète à l'occasion. Des fois.

S'il-vous-plaît, cessez de vous regarder le nombril et pensez au générations futures. Il est temps de prendre des choix difficiles, certes, mais essentiels.

Dr Fleau

27 juin 2006

Betsy à mites

C'est une vraie farce. Le "leader" de la tribu innu de Betsiamites veut poursuivre le gouvernement fédéral et Hydro-Québec pour $11 milliards ($11 000 000 000 !) pour avoir usé de "leur terre ancestrale" pendant 40 ans en construisant les barrages Manic 1-5 ! BULLSHIT ! Pour qui se prennent-ils ? OSTI !

D'habitude j'endure -et parfois même endosse- les revendications des otoktônes. Mais là, franchement, ces enfants gâtés-là vont trop loin. Ils profitent d'un des systèmes d'approvisionnement d'énergie les plus écologiques et profitables de la planète, et maintenant ils veulent une autre part du gâteau. Il me semble que cette communauté a été bien dédommagée pour les "inconvénients" apportés par ces constructions.

Voir ce lien pour pognier les nerfs.

Maudit scorbut.

Dr Fleau

26 juin 2006

L'orignal volant de Manac



C'est quoi ça ? Un orignal volant ? Qui a eu la brillante idée de représenter une compagnie de transport avec un ruminant ailé ? Je sais bien qu'au Québec les orignaux font notre fierté en terme de gibier et comme animal sauvage vivant dans nos espaces grandioses et tout, mais quand même !

Une chance que ces animaux-là n'existe pas pour vrai, ça nous prendrait plus que les essuie-glace Flex de Canayenne Tayeur.

Dr Fleau

Une vie de chien

Une vie de chien.
Qui d'entre vous possède un animal domestique ? Levez la main. (je compte) Bon. Combien ont un chat ? (je compte). Un chien ? Il y a environ 3 mois, je suis allé à la SPA chercher un toutou qui rendrait mes enfants heureux. Je croyais être le genre de gars qui aimerait prendre des marches avec un chien. Je pensais que j'aimerais me lever à 3h30 du matin parce que chien a une envie et que si j'y vais pas il va pisser dans mon salon. Je pensais que j'aimerais trouver des crottes derrière ma fournaise au sous-sol, juste en dessous d'une prise d'air. Je pensais que j'aimerais me promener pendant 2 heures, 2 fois par semaine partout en ville parce que le chien se sauve. Je croyais que je m'habituerais à voir le chien me suivre dans la maison partout comme une ombre, jusqu'à m'enfarger dedans dans la cuisine, avec les mains pleines des assiettes du souper. Je croyais éventuellement trouver mignon les trous gros comme des ballons de football dans ma cour.
Eh bien non, j'aime pas, et je ne me suis pas habitué. Le chien est retourné à l'auberge animale, dans l'attente d'une autre famille plus enclin à satisfaire ses besoins. Si le chien ne me rends pas heureux, et je ne le rends pas heureux, pourquoi s'obstiner ?
Dans l'attente d'une pelouse plus verte et d'un sommeil plus relaxant, je vous dis bonsoir.
Dr Fleau

De retour après la pause...

L'été est arrivé ! Yé ! Si ce n'était qu'il y en a un à tous les ans, je serais vraiment heureux. Tout le monde en fait un plat, mais moi ça me déprime un peu, en fait. Le solstice marque le plus long jour de l'année, ce qui veut dire que les jours subséquents jusqu'au solstice d'hiver sont de plus en plus courts. L'été débute à peine et je me sems forcé de penser à l'automne déjà. J'adore l'automne, presque autant que l'été, mais je ne ressens que le temps qui passe trop vite.
Ce qui me rappelle toutes les choses que je voulais accomplir quand je serais grand; me voilà grand et pas rand-chose d'accompli. J'ai une belle petite famille, une maison, deux chats et un emploi que j'aime, tout ça. Je ressens toutes les opportunités manquées, les "qu'est-ce qui serait arrivé si..."
Je m'auto-analyse et ça me stresse. Pourtant je ne suis pas narcissique ni égoiste (j'essaie de nepas l'être, anyway), mais mes pensées se tournent souvent vers mes pensées. Je suis très conscient, dans une conversation, de mon choix de mots et de tournures de phrases et de leurs impacts sur mes interlocuteurs. C'est gossant.
Cet été, je veux lire "L'Odysée" d'Homère, "Pilgrim" de Carlos Helmut von Chépuki, continuer d'écrire mon roman de lémurs (attendez de voir ça. Harry Potter ? Potté d'horreur), fignoler dans la maison, installer des luminaires dans les chambres des enfants, refaire les armoires de cuisine, me faire tatouer, faire l'amour à ma blonde dehors, essayer des nouvelles recettes, inviter des chums à des BBQ, boire de la bière rousse, du Porto et de la Téquila, aller à la piscine avec les niflettes (lire: mes enfants), entretenir le terrain et surtout, surtout, relaxer. J'ai 2 semaines de vacances en juillet souhaitez-moi bonne chance !

On change de sujet !La ministre Monique Jérôme-Forget affirme avoir réglé le cas de l'équité salariale. On en parle et débat depuis 20 ans, et elle arrive en quelques semaines à trouver un arrangement ? Attendez de voir. selon ce site:
le gouvernement est hyper-généreux en donnant 737 millions à 327000 employé(e)s sur 7 ans. Calcul: $737 000 000 / 327 000 = $2253.82. Étalé sur (7ans * 12 mois * 4.3 semaines) 361.2 périodes de paie hebdomadiares = $6.24 par paie. Vite, un formulaire d'adhésion au Parti Libéral du Québec, pour féliciter Mme la ministre de son bon travail. Quelle frimeuse.

Dr Fleau

08 mai 2006

La cour suprême donne raison à 2 enseignantes..... YÉÉÉÉ !!

La plus haute cour du Québec vient de donner raison au Syndicat de l’enseignement de la région du Fer dans la cause de 2 enseignantes de maternelle qui avaient eue une surcharge de travail. Allez voir l’histoire complète ici.

Enfin, une instance intelligente agit en tant que tel. Il est grand temps de cesser de prendre les enseignants pour des bêtes. L’enseignement, autrefois une profession noble, est devenue une épreuve mentale et souvent physique pour les gens qui se sentent assez forts pour affronter la jeunesse sur les bancs d’école. Problèmes de drogue, de délinquance, abus sexuels, violence, fugues, familles éclatées, et je ne parle que du primaire !

Dieu merci, ce ne sont pas tous les jeunes qui ont ces problèmes. Cependant, il y a maintenant plus de profs qui quittent le système public pour se faire happer par un secteur privé plus qu’heureux d’accueillir des professionnels expérimentés et endurcis à la tâche.

Mais les gens en général connaissent mal le métier, nenni, que dis-je, la vocation d’enseignant. Je vais tenter d’éclaircir quelques mythes répandus à propos des profs avec des réalités.

Mythe #1 : Les profs ont 2 (ou 3) mois de congé par année.
Réalité : Les profs n’ont pas l’obligation de se présenter devant des étudiants entre la fin du mois de juin et la fin du mois d’août. Ça ne veut pas dire qu’ils ne travaillent pas à préparer des cours, monter des activités, se fabriquer des banques de questions et de réponses, solutionnaires, faire de la recherche, lire et se questionner sur quelles sont les meilleures méthodes de faire passer la matière aux jeunes de l’années suivante. Vous connaissez des profs qui se paient la belle vie l’été et qui ne foutent rien ? Dites-vous qu’ils ont vos marmots dans la figure 10 mois par année, et que c’est votre tour pour les 2 autres.

Mythe #2 : Les profs sont payés pendant l’été, alors ils chiâlent pour rien.
Réalité : Les profs sont payés à 80% de leur salaire pendant toute l’année. J’explique (pour ceux / celles qui ont coulé leur maths) :
Jeannot gagne $24 de l’heure pour enseigner. Il est payé 37.5 heures par semaine, peu importe combien d’heures il fait (Jeannot a un poste et sa permanence, il faut le préciser) Pour tout le monde, ça fait $900 par semaine. Il gagne donc $46800 par année. Êtes-vous d’accord ? Non ? Vous avez raison. Jeannot est payé pendant 42 semaines, il gagne donc $37800 par année, et empoche des chèques de $726.92 par semaine. Le salaire qu’il reçoit l’été, c’est le 20% qui ne lui a pas été donné le reste de l’année.

Annie, elle, n’a pas de poste et passe de contrat en contrat, toujours en remplaçant qui une grossesse, qui une maladie, qui une année sabbatique, etc. Annie enseigne la même chose que Jeannot, dans la classe d’à côté. À la fin de l’année scolaire, Annie reçoit un chèque totalisant le 20% du salaire qui ne lui a pas été remis pendant l’année. Ce montant est donc totalement imposable à l’impôt. Annie reçoit un chèque de $7269.20, imposable à un échelon supérieur de revenu, car plus élevé lui-même. De plus, son employeur lui a confirmé que trop de profs ont fait des burn-out et ils ne savent plus où trouver des remplaçants et elle enseignera les maths l’an prochain. Ceci est considéré comme une promesse d’emploi pour le minstère de l’emploi et la disqualifie automatiquement au revenu d’appoint nécessaire à sa survie estivale. Sans assurance-emploi, Annie n’ira pas loin en vacances encore cette année.

Mythe #3 : Ils sont syndiqués comme les cols bleus et les polices, alors leur conditions de négociations sont pareilles !
Réalité : Jean Charest a imposé la loi 142 pour faire taire les enseignants et passer des semblants de conciliations par en-dessous de la porte. Pourquoi cette loi ne s’applique-t-elle pas au policiers, qui sont toujours en moyens de pression (pantalon non-conformes et autres pièces d’habillement non-standards) ? Charest n’a jamais eu l’intention de négocier, c’est clair. Il n’a fait qu’accroître l’aversion des enseignants à son égard en agissant de si mauvaise foi.

Il y a maintenant plus de décrocheurs chez les enseignant que chez les élèves ! Plusieurs d’entre eux se laissent tenter par le secteur privé et c’est normal.

Mais ce qui me fait le plus peur, c’est quand je vois des jeunes détruire leur avenir par paresse, par délaissement, par manque de volonté, par manque de fierté. Fierté que même les adultes ne portent pas très haut. Je m’explique : au salon du livre ici à Sept-Îles dernièrement (un franc succès, d’ailleurs), Norman Lester devait venir parler de 2 livres en particulier, dont je ne connais pas les noms avec un certain monsieur, que j’appellerai M. X. M. X. devait donc lire les deux livres en question pour en débattre avec M. Lester. M. Lester ayant manqué son avion, le débat n’a pas eu lieu. On a pu entendre M. X. dire haut et fort : « C’est ça, j’ai lu deux livres pour rien ! »

Stupeur.

Vous saurez, monsieur, qu’on ne lit jamais un livre pour rien. Ces livres viennent de vous enrichir de 1001 façons insoupçonnables pour vous. Vous vous vautrez dans votre médiocrité comme une mouche dans proverbiale merde. Les livres sont le savoir du monde, des richesses de création et de voyages internes. Même un livre de recette, s’il est bien fait (achetez « À la Di Stasio ». Un bijou) peut vous emporter ailleurs et ouvrir votre esprit. Encore faut-il que vous sachiez où est la porte.

Faque c’est ça, un autre de rentré. Je vais aller m’horizontaliser, j’ai besoin de réparation neuronale et cellulaire. En gros, j’ai les yeux pochés.

Allez à la bibliothèque, procurez-vous une carte, ou renouvellez votre carte de 1988, louez-vous un bon bouquin de 200 pages et installez-vous avec un chocolat chaud dans une grosse doudou. Bon voyage.



Dr Fleau

03 mai 2006

De retour après la pause

Désolé pour la période sèche. J'ai été particulièrement occupé à mon travail et à la maison. Je suis d'ailleurs sur l'ordi au travail (hors des heures de bureau, bien sûr), car mon ordi personnel est sur le dos. Je l'avais entré au garage il y a quelques semaines, et il est encore malade. Je le rapporte demain.

Plein de choses se sont passés dans le monde depuis mon dernier message, mais je tire un blanc sur quel sujet traiter ce soir. Je ne serai donc pas très long cette fois-ci. Mais dès que ma boîte est redevenue utilisable, je vous promets des chiâlages et interventions diverses plus régulièrement.

En attendant portez-vous bien, aimez-vous les uns les autres et toutes ces sortes de choses (what he say?)

Dr Fleau

15 mars 2006

L'utilisation de la drogue est constitutionnelle.

C'est ce que dit Me Robert Lemieux, de Sept-Îles. J'ai honte pour tous les sept-îliens que ce gars viennent d'ici. Allez voir cet article où Me Lemieux s'appuie sur un référendum pan-canadien de 1898 pour affirmer que l'usage des drogues est légale à moins que le gouvernement en dise autrement.

Bin oui, tiens, quel argument! Parce qu'on ne l'a pas formellement interdit, il est donc normal de consommer des drogues. Entre vous et moi, je me passerais d'avoir du monde gelé comme des binnes au volant de leur voiture. Il y en a déjà assez comme ça qui sont ivres, merci. Si les gens usaient de leur gros bon sens (voir message précédent) et se gelaient la fraise dans le confort de leur foyer, loin des enfants (eux-mêmes étant en présence d'adultes compétents et en possession de toutes leurs fonctions mentales), pourquoi pas ? Tu veux avoir l'air légume ? Tu peux le faire sans faire chier le peuple ? Go mon homme. La société a pas besoin de 2 watts comme toi anyway. Poids mort.

Un avocat qui défend l'usage des drogues, un autre qui est arrêté pour cause de possession d'une quantité non-négligeable de coke, pas de quoi donner confiance aux gens qui ont besoin de leur bons (et honnêtes) services.

Dr Fleau

14 mars 2006

Je veux votre opinion...

J'ai bien réfléchi à ma menace de former une religion, et j'y tiens toujours. Je veux fonder une nouvelle religion, axée sur le gros bon sens, l'amitié fraternelle, la responsabilisation et une promesse d'une vie future meilleure (pour les autres générations, pas pour nous pauvres égoïstes).

Notez mes omissions dans le paragraphe précédant. Je ne fais nulle mention de justice, d'amour ou d'égalité, car je crois qu'ils devraient tous découler des items énumérés. La justice telle qu'elle est ne fonctionne pas, ou mal. Les violeurs font 23 mois de prison et reviennent hanter leurs victimes -lorsqu'elles ont survécu, et les gens assez misérables qui ont volé ou fraudé pour quelques milliers de dollars écopent de 6-7 ans ferme. C'est pas du gros bon sens, ça.

L'amour est un sentiment qu'on ne contrôle ni ne subjugue à sa volonté. C'est plutôt nous qui sommes subjugués par lui, alors... Le message "Aimez-vous les uns les autres" est très bien, c'est pourquoi on le retrouve à la base de presque toutes les religions à travers le globe. Je considère l'amour comme devant être assez universel pour ne pas avoir à le nommer. Si t'aimes personne, je veux pas t'avoir dans ma gang anyway.

L'égalité, c'est impossible et irréalisable sauf dans l'esprit de quelques étudiants de philo sur un trip de "mush". Je ne suis pas défaitiste, mais réaliste. Désolé, Françoise et Amir. Je m'explique:
1) La pauvreté existera toujours, car ce n'est que la proportion de gens qui possèdent moins (aux yeux du ministère du revenu) d'argent que les autres. Mathématiquement, cette proportion existera toujours. Lorsque le salaire minimum sera à $18/h et que les plus petits commerçants pouvant se payer des employés seront Nortel, Hydro-Québec et Microsoft, ces gens-là vont encore se plaindre à propos des paiements de loyer, de voiture, de bouffe, etc, parce que le coût de la vie va aussi augmenter. C'est une bonne chose d'augmenter le salaire minimum, mais allons-y dans la logique des affaires, pas avec les yeux du coeur. C'est froid, la vie.
Parenthèse: J'ai travaillé longtemps au salaire minimum et ne suis nullement riche aujourd'hui. J'ai trimé dur, je suis retourné à l'école et ai réussi à me sortir de la merde tranquillement. Mes bottes sentent encore la bouse, mais à la longue on s'y fait. Il n'y a aucune honte à travailler dur. Les familles monoparentales avec enfant(s) mais sans études ont plus besoin d'apprendre à pêcher que de se faire offrir du poisson frit 3 fois par jour. L'autonomie est, en soi, une rémunération. Dépendre de l'état est un fardeau que bien des gens honnêtes voudraient voir se lever de leurs épaules. Fin de parenthèse.

2) L'équité salariale que les femmes revendiquent leur revient de droit et devrait être un fait accompli depuis belle lurette. Il y assez d'argent pour tout le monde, avec les marchés mondiaux qui s'ouvrent partout. Ce qui entraîne mon prochain point.

3) Le travail des enfants. Partout dans le monde des enfants travaillent à partir de 5-6 ans, à produire des T-shirts, espadrilles, parapluies, bébelles et autres gugusses. Que ça arrive ici, il y a raison de se concerner et de voir le commerçant traîné en justice. Que ça arrive au Burkina Faso, Ouganda, Ouzbekistan, etc. est parfaitement normal.

Rangez vos gros yeux.

Il y a 100 ans, lors de l'explosion industrielle (connue sous le nom de Révolution dans nos écoles) ici-même en Amérique, il y avait des enfants qui travaillaient dans des usines. Bien sûr, les salaires étaient bas, les conditions sûrement pas agréables -et ne croyez pas un instant que j'endosse l'esclavagisme ou la violence aux enfants- mais le maigre salaire leur permettait d'apporter un peu plus à leur famille. Avec le temps, la situation change pour le mieux et les employés des usines se syndiquent, se regroupent pour se donner des conditions de travail améliorées. Il y a une progression à suivre, une suite logique qui prends du temps à se concrétiser. Imaginez une seconde que Bombardier débarque à quelque part en Malawi et construit une belle usine toute neuve, à la fine pointe de la nouveauté technologique, et recrute 250 personnes locales pour opérer la machinerie, tenir les livres comptables, effectuer les réparations, bref, s'occuper de l'usine et de tout ce que ça implique.
En plus, Bombardier leur paie un salaire effarant (lire: comme ici) à chaque semaine. Maintenant, les questions: Sont-ils qualifiés pour opérer la machinerie? Qui leur enseignera? Quelles lois les protège? Qui vérifiera que ces actions sont justes et équitables? Comment sauront-ils, eux, qu'ils ne se font pas baiser ? Quelles références ont-ils de ce mode de vie? Que feront-ils de cet argent? L'économie locale peut-elle le supporter? Est-ce en accord avec leur propre mode de vie, coutumes, croyances, etc.?
On ne peut prétendre sauver le monde en dénonçant ce qu'on croit être injuste. Le monde est plus compliqué que ça.

Je crois que mon premier dieu sera Silence. Silence pour écouter. Silence pour assimiler. Silence pour réfléchir.

Je fais maintenant silence; c'est à vous de parler.

Silence

Dr Fleau

05 mars 2006

Le retour des Sikhs !!

Le jeune sikh qui a réussi à convaincre la cour suprême à lui laisser son poignard dans la classe en a inspiré plusieurs. Voilà qu’une troupe de joyeux travailleurs du Port de Montréal veulent poursuivre leur employeur pour pouvoir porter le turban pendant le travail. Pas un turban à cap d’acier, non. Un turban probablement en coton ou en lin, pas du tout certifié par la CSA, ne cherchez pas le symbole. Que les armes blanches entrent dans les salles de classe, c’est assez insultant comme ça, maintenant ils veulent s’attaquer à la sécurité la plus élémentaire, aux normes du travail, à la CSST, au gros bon sens! Tout ça au nom du soi-disant respect de la liberté de religion. Si tu meurs pendant ton quart de travail, ton dieu t’aime-t-il plus? Vont-ils venir se plaindre que leur travail est trop dangereux après? Que le Port de Montréal devrait payer plus d’assurances pour eux?
Qui dédommagera les familles? Qui paiera les frais supplémentaires? C’est plate de parler d’argent mais il y a toujours des frais à payer lorsque quelqu’un meurt.

Voyons donc! Comment se fait-il que ses gens-là se croient au-dessus de toute loi ne venant pas d’eux? Selon leur religion, ils doivent garder leur turban en tout temps, sauf (j’espère) pour se laver. Leur dévotion surpasse donc leur instinct de survie. Si dieu (peu importe lequel) venait me dire de me promener sur un chantier de construction (peu importe lequel) sans casque de sécurité, mais avec un simple (mais ô combien symbolique et joli) turban, je lui dirais gentiment de vider tout le monde, arrêter toutes les machines avant, et de marcher devant moi.

Y a-t-il des pompiers sikhs? Les policiers sikhs de la GRC peuvent déjà porter leur turban au travail. Ça change le sens du mot UNIFORME un peu, n’est-ce pas?

Je ne veux pas dénigrer les convictions de ces dévots. Je suis convaincu que dans leur cœur et leur esprit, ils ont la certitude d’avoir raison. Je suis certain que tous et chacun d’entre eux font leur travail de façon exemplaire et sécuritaire, mais Come On, on ne joue pas avec ces choses-là. Ce même débat a eu lieu au début des années 1930, lorsque Ford Motors a mis sur le marché la première voiture pour plus de 2 personnes. Un ingénieur voulait faire installer des ceintures de sécurité, pour des raisons aujourd’hui évidentes, mais un dirigeant lui a fait enlever, par peur que la population croie que Ford n’aie pas confiance en leur produit à un tel point qu’ils doivent mettre des appareils qui pourraient leur sauver la vie. Dans certaines situations, il ne faut faire confiance à personne. Tout risque doit être considéré et évalué pour pouvoir s’y parer.

Je fais le serment solennel, devant les dieux des serveurs web, si ces gentils et dévots messieurs gagnent leur cause, je fonde une religion. Je ne sais pas encore si je serai mono ou polythéiste, je vous tiendrai au courant des détails et je publierai une fiche d’inscription.

Je termine avec ceci : lorsque Nanak Dev (1469 – 1539) fonda à toutes fins pratiques le sikhisme à la fin du 15ème siècle, les grues de conteneurs n’existaient pas, les chargeuses n’existaient pas, bref, Ti-Nak n’avait aucune raison de croire qu’un jour, il serait dans leur propre intérêt d’enlever le turban pour mettre autre chose. En 2006, je pourrais vous nommer plein de bonnes raisons d’enfiler un beau casque jaune, avec styromousse, gouttière, protection occipitale et coquilles (pour les oreilles). Faudrait qu’ils pensent peut-être à tempérer leur ferveur religieuse et se plier aux exigences de base de la sécurité, conforme aux normes du travail de leur belle et grande terre d’accueil, le Québec.

Dr Fleau