25 décembre 2007

Poltergeist (ou "Méthane et kangourou")

Bon, je suis revenu. Pour des raisons vagues, je n'avais pas ressenti le besoin de vider mon sac sur le blog depuis quelques mois, mais aujourd'hui, la fin de l'année approchant, je crois me sentir un peu coupable de m'être autant laissé aller. Je dis donc "Je suis revenu", un peu en écho au film "Poltergeist 2" où la petite fille s'exclame, en parlant des esprits frappeurs "They're Baaaaack!"

Ce qui me ramène ? Je vous ferais une liste si je pensais que vous ne vous en foutiez pas. Mais je vous nomme la raison numéro un: Les pets de kangourou. Non mais quel beau sujet, quand même. Tout le monde devrait avoir ce sujet au lèvres, au moins de façon figurative. Pourquoi ce sujet demande-t-il l'attention ? Parce que les kangourous détiennent la solution au réchauffement planétaire, bien sûr ! Les kangourous sauveront la race humaine par l'entremise de leurs flatulences! Vive les pets de marsupiaux! Marsu-pets 4EVER!

Voyez-vous, les kangourous ne produisent pas (ou peu) de méthane par leur flatulences. Les vaches et les porcs par contre sont des usines à gaz mortelles brouteuses. Certains scientifiques explorent donc la possibilité de scinder les bactéries intestinales des marsupiaux magiques à celles de nos vaches et porcs diaboliques dans l'espoir de réduire les émanations toxiques des pets bovins. Bon apétit tout le monde !

Mais quelle idée géniale, me direz-vous, on devrait donner un prix Nobel à ces chercheurs Néo-Zélandais et me demanderez donc pourquoi je cynise à ce point.

Parce que, réponds-je, le parc bovin et porcin ne compte que pour pour une partie minime des émissions de gaz à effet de serre (GES). La vraie source du problème, du moins au Canada, ce sont les producteurs de pétrole, les centrales au mazout, le parc automobile sans cesse croissant, le manque de pression auprès de ces grands producteurs par le gouvernement fédéral pour reserrer les restrictions en termes de GES.

Oh, mais j'y pense, notre Harper national ne vient-il pas de l'ouest? N'a-t-il pas renié l'accord de Kyoto? Harper est-il capable de prendre les bonnes décisions pour le Québec ?

Pendant qu'on s'affaire à examiner les culs des vaches, on ne presse aucune compagnie à réduire leurs émissoins toxiques. C'est bien beau, réduire le méthane. Tant mieux si ça donne quelque chose de vraiment concret, mais tout cela ne serait qu'une goutte de changement, tandis qu'on a besoin d'un bassin olympique.

Demandons à nos leaders de serrer la vis aux manufacturiers automobiles, aux producteurs de pétrole, alumineries, industries du combustible fossile, etc. et attaquons-nous au vrai problème. Il faut changer nos habitudes de consommation, non pas jouer dans les flatulences bovines.

Skippy fait ce qu'il peut; faisons donc ce que nous pouvons.

Joyeux Noël à tous.

Dr Fléau